chose promise, chose due...
... voila un petit extrait de mon prochain roman...
"
- C’est une mauvaise blague, Mike,
n’est-ce pas ? c’est un truc que tu as trouvé pour te venger de je ne sais
quoi que je t’aurais fait je ne sais quand et dont je ne me souviens plus du
tout ?
Connie faisait
les 100 pas autour de la table basse du salon, essayant tant bien que mal de ne
pas se mettre à hurler.
Elle regarda
son mari, assis dans le canapé, mortifié devant la nouvelle qu’il lui avait
assénée.
Il avait
attendu que les enfants soient couchés pour parler à Connie, seuls à seuls. Sa
réaction était prévisible et Mike ne savait vraiment pas comment réagir. Il ne
pouvait pas minimiser la chose, Connie n’était pas idiote. Et malgré toute la
bonne volonté qu’il pouvait mettre à essayer de la rassurer, il sentait bien
qu’il n’était pas crédible.
Connie ouvrit
brusquement la baie vitrée et sortit s’assoir dans un des transats ouverts le
long de la piscine. Elle posa un bras sur ses yeux, excluant toute poursuite de
discussion.
Mike reçut le
message cinq sur cinq et s’éclipsa dans la fraîcheur de son bureau.
Il s’assit
dans son fauteuil fétiche en velours côtelé rouge, rescapé de son premier
bureau à la fac où il avait pris son premier poste, quelques années auparavant.
Il respira un
bon coup et alluma son ordinateur qui ronronna dans le silence feutré de la
pièce, tout en ouvrant les copies du dossier que lui avait remis son frère. Il
allait devoir s’appuyer sur son expérience pour établir un profil de ce
meurtrier et accélérer son arrestation.
Il étala les
photos devant lui et les manipula avec précautions. Il regarda de nouveau les
traits de la jeune femme, cherchant vainement dans ses souvenirs si elle lui
était connue ou non. Sur sa fiche descriptive, il était noté qu’elle était âgée
d’une trentaine d’années, ce qui excluait la possibilité qu’elle soit une
ancienne élève, il n’avait jamais eu d’étudiantes approchant son âge à lui.
Ayant fouillé
sa mémoire du mieux qu’il pouvait, il devait se rendre à l’évidence : il ne
la connaissait pas.
Alors pourquoi
lui ? Quel pouvait-être le lien entre eux deux ?
Il fut
interrompu dans ses réflexions par un petit bip discret émis par son
ordinateur. Il venait de recevoir de nouveaux mails.
Distraitement,
il ouvrit sa boite mail et lut le nom des expéditeurs qui s’affichait à
l’écran : plusieurs de ses élèves lui demandaient conseils pour leur
thèse, des sociétés lui envoyaient des devis qu’il n’avait jamais demandé, des
sites de rencontres se fichaient éperdument de l’alliance qu’il portait depuis
14 ans.
Il fit rapidement
descendre le curseur, déroulant la liste des envois de cette journée. Pas loin
de 117 messages qui se suivaient les uns les autres et qui ne tarderaient pas,
pour la majorité, à finir dans sa corbeille électronique, aussi rapidement que
s’il les avait froissé à la main.
Il s’apprêtait
à fermer la fenêtre de sa messagerie quand une adresse mail lui accrocha l’œil :
casperamike@hotmail.com
Prit d’une
sueur froide, il hésita avant d’ouvrir le mail en question. Ne devait-il pas
plutôt prévenir son frère avant ? Si cela n’avait rien à voir avec son
affaire ?
- Et merde ! s’exclama-t-il.
Comment il a eu mon mail ?
D’un clic de
doigt rageur, Mike ouvrit le mail qui lui explosa littéralement à la figure.
Des lettres
rouge sang s’étalaient sur son écran au-dessus d’une photo de la jeune femme,
nue, recroquevillée dans le coin d’une pièce sombre. Elle se protégeait les
yeux d’un flash qui venait de l’éblouir tout en essayant de fuir la menace du
photographe.
La terreur
qu’elle devait ressentir suintait par tous les pixels de l’écran.
Haletant, Mike
se força à lever les yeux pour déchiffrer le message qui s’adressait bien à
lui :
Je t’offre celle-ci en cadeau.
La prochaine… au chapitre suivant !
A très bientôt, Mike, et ne perds pas le
sens de la famille …
Mike inspira
un bon coup, ravalant l’angoisse et la colère qui l’envahissait. Ce Casper
avait envahit son territoire, sans préambule et il sentait que cela n’était que
le début d’un long cauchemar.
Avant d’appeler son frère pour le mettre au courant, Mike se saisit du dossier, attrapa son calepin et un crayon de papier et se mit au travail, évacuant son stress et sa peur dans l’étude froide et clinique de ce psychopathe qui venait de l’approcher d’un peu trop près."
La suite dans quelques mois! mais non, ne hurlez pas, je suis une sadique de naissance, alors hein!! ^^
bonne soirée mes petits...